Le terrassement est l’étape préparatoire pour accueillir les fondations. Il est destiné à mettre le terrain en condition (en l’unissant ou en l’aplanissant) pour éviter les éventuels glissements. Bien qu’étant une opération relativement simple, sa réalisation se fait selon des procédures spécifiques.
L’étape préalable
Un terrassement s’effectue sur un terrain borné. Si ce n’est pas votre cas, il s’agit de votre première étape car la borne limite votre propriété. La délimitation d’un terrain requiert l’intervention d’un géomètre et ne prendra que quelques heures. L’étude du sol suit cette étape, en sachant que du type de sol dépendra les travaux à effectuer. En effet, une étude géotechnique permettra de fournir une idée sur le mode d’extraction de la terre et la possibilité de la réutiliser lors du remblai, les types d’engins que la parcelle peut supporter et les systèmes d’évacuation d’eau. Ce sont tant d’aspects techniques qui suggèrent de faire appel à des entreprises de terrassement pour réaliser vos travaux.
L’étape d’extraction
Au cœur du projet, cette étape consiste à enlever de la terre pour niveler le terrain. Il doit avoir une pente de 5 % au bout de laquelle sera construite un canal en béton. Le volume de terre à extraire a été calculé lors de l’étape précédente. Les professionnels se servent de pelles mécaniques ou de bulldozer, selon l’envergure des travaux. L’extraction est généralement accompagnée par la mise en place des systèmes d’évacuation d’eau. Une accumulation d’eau de pluies nuirait à la stabilité du terrain. Le système se composera de sillon, des canalisations et d’un drain, sur lequel sera déposé des couches de roches et de graviers pour en assurer la protection.
La phase de décaissement
Étape au cours de laquelle on assure la stabilité de la terre sur laquelle les infrastructures seront construites. La couche meuble (appelée couche végétale composée d’argile, de sable et d’humus) sera retirée au profit des strates solides. C’est également à ce stade que les allées seront tracées. L’opération se termine par un damage à l’aide de compacteur, ce qui permet de tasser le sol.
L’étape des fouilles et des tranchées
A ce stade, il s’agit de tracer et de creuser les limites de la fondation selon votre plan de construction. La profondeur des fondations dépendra de l’ampleur du projet. Une couche de béton de propreté sera déposée au fond de la tranchée prévue à cet effet. Une semelle de béton la surplombera, couche qui permet de stabiliser les constructions.
La phase de viabilisation
Comme nous parlons d’infrastructures d’habitation, la phase de viabilisation consiste à mettre les installations d’arrivée d’eau et d’électricité. Il en est de même pour le gaz, les lignes téléphoniques et surtout les tuyaux d’évacuation. Chaque réseau sera défini par une couleur pour faciliter les réparations. Un élément essentiel, qui est la fosse, est également construite à ce moment. Sa dimension dépendra du nombre des occupants de la maison.
Le remblai, la dernière étape
L’épaisseur du remblai est défini en fonction de l’utilisation du terrain. Par exemple, une couche de 10 cm est nécessaire à une allée piétonne tandis qu’une voie accessible aux camions en nécessite 30. Cette couche peut être constituée par la terre enlevée au cours du décaissement. Le remblai a pour but de remettre le terrain à plat et de combler les trous causés suite aux opérations précédentes.
Pour les allées ou autre surface en béton, la pose d’un film géotextile est nécessaire avant le remblai pour éviter la repousse de la végétation et assurer le drainage. Sa réalisation ne prend que quelques jours mais il est possible d’attendre des années pour la stabilisation totale. Notez cependant que remblayer est interdit dans les zones à risque d’inondation.