La création d’un réseau d’assainissement non collectif est accessible à tous les foyers qui veulent bénéficier de leur propre traitement des eaux usées. Agissant comme le réseau de traitement de d’une ville, la micro-station d’épuration est une installation de plus petite dimension, destinée aux particuliers.
Qu’est ce qu’une micro-station d’épuration ?
Un système d’assainissement collectif signifie que le particulier se charge lui-même du traitement et de l’évacuation des eaux usées de sa propriété. Dans ce contexte, la micro-station d’épuration est un dispositif qui permet d’éliminer les composants toxiques de l’eau grâce à un procédé naturel. En effet, cette installation requiert l’utilisation de bactéries pour digérer les substances polluantes. À la sortie de votre micro-station, l’eau pourra donc être déversée dans l’environnement sans risque.
Comment fonctionne une micro-station d’épuration ?
Comme il a été mentionné précédemment, la micro-station d’épuration traite l’eau grâce à des bactéries, mais pas seulement. En effet, la première étape d’un traitement des eaux usées est la décantation. Cela permettra de séparer les matières solides, de celles liquides. Les substances lourdes se déposeront donc au fond d’une cuve. C’est ce qui s’appelle de la boue. La deuxième étape correspond au traitement proprement dit par les bactéries. Leur rôle est de digérer les substances toxiques telles que le nitrite. Cela se fait en milieu aérobie, c’est-à-dire en présence d’oxygène. Lors de la troisième étape, une dernière clarification sera effectuée. À la suite de celle-ci, l’eau pourra être déversée dans la nature. Elle peut par exemple servir pour l’irrigation.
Quels sont les étapes de la création d’une micro-station d’épuration ?
Étape 1
Avant de commencer un quelconque travail, le dimensionnement est important. Celui-ci dépend du nombre de pièces principales et donc, du nombre d’habitants. Le dimensionnement se calcule en EH (équivalent habitant). Selon ce principe, 1 EH équivaut à une pièce principale (soit un local d’au moins 7 m² et de hauteur sous plafond de 2,3 m). Cependant, cela reste à titre informatif. Un professionnel de l’assainissement individuel sera en mesure de vous donner les dimensions exactes de votre installation,
Étape 2
Elle consiste à une étude du sol et à la présentation de votre projet au service public d’assainissement non collectif (SPANC) pour approbation. Notez que votre installation devra se trouver à 5 m de votre habitation, à 3 m de la limite de votre terrain et à 35 m de tout puits.
Étape 3
La prochaine étape consiste à préparer les installations, c’est-à-dire effectuer un terrassement en vue de réaliser la fosse et les tranchées. Celles-ci vont accueillir les tuyaux (arrivée des eaux usées et épandage), ainsi que les câbles électriques pour l’apport en oxygène. Au fond de la fosse, prévoyez un lit de pose. Celui-ci est composé de sable, d’une épaisseur de 10 à 20 cm. Si le sol est humide, il faudra l’associer à du ciment, c’est ce qui s’appelle du sable stabilisé.
Étape 4
Cette étape consiste à installer les réservoirs dans la fosse. Ceux-ci sont à remplir à 1/3 d’eau claire. Une fois les réservoirs en place, les professionnels devront raccorder toutes les canalisations, ainsi que le réseau électrique (fils et disjoncteur). Pour les tuyaux, privilégiez le PVC 100mm.
Au terme de cette étape, le SPANC devra vérifier que tout est correctement installé. Ensuite, il ne restera plus qu’à remblayer.
Combien coûte une micro-station d’épuration ?
Le prix de toute installation dépend généralement de son volume. Pour bénéficier de votre propre micro-station d’épuration, vous devrez donc prévoir entre 6000 et 12000 € (pose comprise). À cela peut s’ajouter les frais d’entretien, qui s’élèvent à 200 € par an, et une vidange à peu près tous les 4 ans, qui vous coûtera aux environs de 300 €.
La micro-station d’épuration est un système efficace de traitement des eaux, mais qui nécessite un certain investissement. Toutefois, vous pouvez opter pour d’autres dispositifs d’assainissement moins coûteux.